lundi 18 août 2008

Le zéro

Le zéro est à la fois un chiffre (l’absence d’unité) et un nombre (la quantité nulle). Difficile à imaginer, il est apparu tard dans l’histoire des mathématiques.

ZÉRO, UN CHIFFRE ET UN NOMBRE

– En tant que chiffre, zéro indique, dans notre système d’écriture des nombres (ou système de numération), l’absence d’unité, de dizaine, de centaine, etc. C’est lui qui permet de différencier 231 de 2031 et de 2301. Il est apparu bien après tous les autres chiffres.

– En tant que nombre, en tant que quantité, zéro est le résultat de la soustraction d’un nombre par lui-même (1 – 1 = 0). Lorsqu’il n’y a plus de nuage, on peut dire qu’il y a zéro nuage.

QUAND A-T-ON DÉCOUVERT LE ZÉRO ?

Les premières traces d’utilisation d’un zéro remontent au iiie siècle avant J.-C., à Babylone (l’une des plus importantes villes de l’Antiquité, située au sud de Bagdad, en Irak).

Ce premier zéro ne représente pas une quantité, mais il permet d’écrire les nombres (utilisation en tant que chiffre). Les Babyloniens utilisent deux symboles uniquement pour écrire les nombres : un clou et un chevron. Une sorte de double clou incliné permet de séparer les chiffres pour éviter les confusions.

La deuxième apparition du chiffre zéro est découverte dans le système de numération des Mayas, vers l’an 50. Ceux-ci représentent le chiffre zéro en dessinant une coquille d’escargot ou un coquillage.

Vers le ve siècle, les Indiens sont les premiers à utiliser le zéro comme chiffre et comme quantité. Ils le symbolisent par un petit cercle.

QUELLE EST L’ORIGINE DU NOM « ZÉRO » ?

Du symbole à son appellation actuelle, le nombre « zéro » a changé plusieurs fois de nom en un peu plus de 1 000 ans. Vers le ve siècle, les Indiens l’appellent sunya, ce qui signifie le « vide ».

Traduit en arabe, sunya devient sifr. Arrivé en Italie, sifr devient zephirum. C’est le mot qu’utilise vers 1200 le mathématicien italien Leonard de Pise, dit Fibonacci, qui importe en Europe les chiffres arabes que l’on utilise aujourd’hui. Avant cela, on utilisait les chiffres romains qui n’étaient pas adaptés aux calculs ni à l’écriture des grands nombres. À partir de la fin du xvie siècle, zephirum se transforme en zefiro qui donne finalement zéro.

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